Avez-vous déjà entendu parler des RDD? Les RDD sont les résidus domestiques dangereux qui représentent un danger pour l’environnement et la santé s’ils ne sont pas disposés de façon adéquate et sécuritaire. En 2008, on estimait que la quantité de RDD générée par les ménages québécois était d’environ 20 000 tonnes, ce qui n’est pas négligeable. Si nous ne savons pas quoi faire avec ces matières résiduelles, elles peuvent engendrer beaucoup de dégâts et nuire à la santé des générations présentes et futures.
Selon le centre antipoison du Québec, le principal danger de ces matières se situent dans l’entreposage et dans l’usage que l’on en fait. Par exemple, des milliers de cas d’intoxication ont lieu chaque année et les enfants sont les premières victimes. De plus, déposer des RDD dans le bac de récupération peut avoir des conséquences néfastes sur la sécurité et la santé des travailleurs au centre de tri. Ces déchets peuvent déclencher des incendies et des explosions, en plus d’exposer les travailleurs à des intoxications. Récup Estrie a été la proie des flammes en juillet 2017. La cause demeure encore indéterminée, mais il serait très probable que le feu ait été déclenché par la friction d’une matière dangereuse avec le sol, ce qui aurait créé des étincelles. Heureusement, plusieurs heures d’intervention des pompiers et le système de gicleur les ont sauvés. Alors, comment faire pour éviter de fâcheux accidents ?
Les RDD : avez-vous des exemples?
Les résidus domestiques dangereux sont omniprésents dans nos maisons. La peinture, par exemple, est la catégorie des RDD qui est la plus commune et la plus utilisée au Québec, elle représente 47% de l’ensemble des résidus domestiques dangereux. Ensuite, les solvants, les acides, les aérosols, l’antigel, les cyanures, les fluorescents, les médicaments, les oxydants, les pesticides et les bonbonnes de propane sont d’autres exemples qui représentant 32% des RDD. Les batteries automobiles et les piles représentent 12% des RDD et enfin, les huiles et les filtres usagés, 9%.
« T’en as plus besoin, on en prend soin »
Le site Internet intitulé « T’en as plus besoin, on en prend soin » (http://onenprendsoin.recyc-quebec.gouv.qc.ca) est un excellent outil pour savoir comment disposer convenablement de nos résidus domestiques dangereux. En naviguant sur ce site Internet, il est possible d’entrer notre localisation qui nous conduira vers les points de dépôt le plus près de notre domicile en appuyant sur l’onglet « Trouver un point de dépôt ». Ces derniers sont clairement indiqués et précisent les items qu’ils acceptent ou non, selon leurs capacités.
On divise les RDD en 5 catégories : électroniques, lampes au mercure, piles, peintures et finalement, huiles, liquides de refroidissement et antigels. Ces catégories sont représentées par des images et nous n’avons qu’à appuyer sur celles correspondant aux résidus domestiques dont nous souhaitons nous débarrasser pour trouver l’endroit approprié à son entreposage.
« Recycler votre peinture, peu importe vos couleurs, c’est facile ! Ça commence ici… »
Si vous souhaitez disposer de vos contenants de peinture, aller sur le site d’ Éco-peinture (Société québécoise de gestion écologique de la peinture) http://www.ecopeinture.ca/ On vous indique clairement, selon votre localisation, l’endroit le plus près de chez vous pour en disposer correctement.
À cet effet, les chiffres sont encourageants. On relève, dans les statistiques, que près de 7700 tonnes de RDD ont été récupérées au Québec en 2008. Si l’on souhaite maintenir la cadence au cours des prochaines années, il est de notre devoir de se responsabiliser à porter une attention particulière lorsque vient le temps de se désencombrer des RDD. Nous possédons tous les outils nécessaires pour faire de notre mieux, et pour faire de cette planète un endroit propre et sécuritaire. Contribuons ensemble, avec les petits gestes du quotidien, à construire un environnement sain pour des êtres humains en santé.